Défense

Les insectes redoublent d’inventivité lorsqu’il s’agit de trouver des moyens de se défendre contre les prédateurs qui grouillent dans ce bas-monde.

Epines, camouflages, odeurs épouvantables, toxines, tout est possible.

  • Etre plus gros que son prédateur et être couvert de piquants. Posséder des épines et des cornes permet entre autres de ne pas se faire manger par son prédateur, tout en minimisant son poids. C’est le cas de nombreux insectes, et en particulier de nombreuses fourmis qui possèdent ce genre d’épines à l’arrière du thorax.
  • Sentir très mauvais. Pas de doute, vous ne mangeriez pas quelque chose dont l’odeur vous rebute. Les larves des cassides de la menthe (coléoptère) transportent leurs excréments sur leur dos, le staphylin odorant et de nombreux autres coléoptères émettent des odeurs épouvantables lorsqu’ils sont dérangés, tout comme certaines punaises...
  • S’enfermer dans une boite. Pas facile de s’en prendre à un coffre-fort. Bloquer les entrées du nid comme le fond certaines fourmis-portes à têtes plates (Camponotus truncatus, Cephalotes sp), ou se construire une maison avec de la terre, ses excréments ou les débris aux environs (les larves de Trichoptères, de Clytra,...) c’est aussi s’assurer de ne pas se faire dévorer !
  • Se rendre invisible. Si votre prédateur ne vous voit pas, il ne vous mangera pas. Toutes les raisons sont bonnes pour se cacher. Du réduve masqué qui se colle les saletés qu’il rencontre sur son chemin aux papillons du genre Cilix qui ressemblent à des crottes d’oiseaux, tout est possible !
  • Ressembler à un monstre. Si vous étiez un petit prédateur, attaqueriez-vous un frelon, une guêpe, une fourmilière ? C’est peu probable et certains insectes l’ont bien compris, comme les syrphes aux couleurs de guêpes. Même les araignées s’y mettent parfois et ressemblent à des fourmis.

Visitez les liens ci-dessous pour découvrir ces exemples détaillés des guerres qui se déroulent à nos pieds :


  • Les larves d’arabis se protègent avec des bulles et des pompons

    Peut-être avez vous été déjà piqué par des arabis, ces insectes suceurs de sang semblables aux moustiques. Personne n’aime ces moucherons, mais leurs larves, elles, sont absolument adorables. Elles vivent en se nourrissant de bois en décomposition et se protègent en fabriquant des bulles et des pompons.

  • La tortue d’Hermann, Testudo hermanni

    La tortue d’Hermann, Testudo hermanni, est la seule espèce de tortue terrestre naturellement présente en France (y compris en Corse). Elle a fait l’objet d’un commerce intense avec des importations pour les achats et ventes sur tout le pourtour de la mer méditerranée. Son commerce est aujourd’hui très réglementé.

  • La larve de la Casside transporte ses excréments pour se camoufler

    Les coléoptères déploient souvent des stratégies étonnantes pour se protéger des prédateurs. Les larves de la Casside de la menthe, Cassida viridis, utilisent leurs propres excréments pour se dissimuler !
    La Casside de la menthe, Cassida viridis, gagnerait sans doute le concours du camouflage le plus répugnant du monde animal. En plus d’être verte comme les feuilles de menthes, elle possède à l’état de larve deux longs crochets recourbés à l’arrière du corps. Contrairement à la (...)

  • Ces chenilles australiennes survivent grâce aux fourmis

    Certaines fourmis et chenilles s’entraident dans la nature, voici comme ce mutualisme entre des insectes si différents fonctionne.

  • Techno-science : Des fourmis supersoldates sur commande

    Des chercheurs ont montré qu’apporter des hormones à des larves de fourmis permet de les transformer en super-soldates.

  • Mylabris variabilis, le Mylabre inconstant

    Le mylabre inconstant, ou Mylabris variabilis, est un coléoptère au corps noir rayé de vives bandes rouges ou oranges. On peut le voir en été sur les fleurs ou sur le sol. Les larves des mylabres inconstants sont parasites.

  • Meranoplus : les fourmis à boucliers d’Australie

    Les fourmis du genre Meranoplus sont appelées fourmis à bouliers ("shield ants" en anglais) en raison de la forme de leur thorax, souvent large et épineux, et de leur tête qui possède une petite carène permettant à ces fourmis d’y replier leurs antennes pour les protéger. Environs 80 espèces ont été décrites à ce jour, la plupart en Australie, mais il est estimé que jusqu’à 400 espèces pourraient y exister.
    Où vivent les fourmis à boucliers ? Les fourmis du genre Meranoplus se (...)

  • Les polyxenidés : des mille-pattes très poilus

    Connaissez-vous ces mille-pattes poilus ? Ils forment un ordre un peu particulier de petits diplopodes appartenant pour la plupart à la famille des polyxenidae (ou polyxenidés), et leur survie peut dépendre de leur étrange pilosité.

  • Les cochenilles à amphores d’Australie se momifient pour se défendre

    Eriococcus coriaceus, communément appelé cochenille de l’eucalyptus bleu, est une espèce d’insectes piqueurs-suceurs qui infeste les eucalyptus. Cet insecte est originaire d’Australie et invasive en Nouvelle-Zélande. Cette cochenille est remarquable par sa défense assez unique : elle créé un sac cotonneux et cireux autour d’elle pour que ses prédateurs et parasites ne puissent pas l’attaquer. Un peu l’équivalent humain de s’emballer dans plusieurs dizaines de couches de papier toilette (...)

  • Les fourmis, des nettoyeuses hors pair

    Les fourmis sont des expertes du nettoyages, elles gardent les fourmilières propres pour éviter les épidémies. Et s’il y a quelque chose que les fourmis ne supportent pas, c’est de trouver leurs déchets éparpillés à droite et à gauche.