Phorésie

La phorésie désigne le transport d’un organisme par un individu d’une autre espèce : le phoronte (celui qui est transporté) se fixe solidement à son hôte, par exemple par l’intermédiaire de soies collantes ou avec ses pinces (chez les pseudoscorpions en particulier). L’hôte est souvent incapable de détacher cet intru. Lorsque le phoronte juge que l’environnement dans lequel se trouve l’hôte est favorable, il se détache.

La phorésie peut avoir des conséquences négatives pour l’hôte qui peut être gêné par le phoronte. On peut par exemple imaginer que le poids du phoronte oblige l’hôte à consommer plus d’énergie lorsqu’il se déplace. De même, le volume occuppé par le phoronte peut empêcher l’hôte de s’accoupler ou de se nourrir si le phoronte le bloque physiquement.

Les phorontes sont souvent des acariens ou des pseudoscorpions : peu aptes à se déplacer par eux-mêmes, ils s’attachent la plupart du temps à des insectes ou arthropodes très mobiles et susceptibles de les conduire dans un micro-habitat qui leur est favorable.

Si l’animal qui se fait transporter prélève l’hémolymphe de son hôte, on le qualifie alors de parasite (souvent "ectoparasite" pour mettre en avant le fait qu’il se fixe sur l’hôte et non à l’intérieur de l’hôte). Le Varroa destructor, un acarien qui se fixe sur les abeilles et prélève leur hémolymphe est ainsi un ectoparasite, alors que Acarapis woodi, un acarien (responsable de l’acariose) qui vit dans les trachées des abeilles est un endoparasite.
Si l’animal est actif durant le transport, et se nourrit de substances qui se trouvent par hasard sur l’hôte, il peut être qualifié de commensal.
Enfin, si l’animal porté par son hôte débarasse l’hôte de ses parasites ou de substances pouvant gêner l’hôte, la relation est qualifiée de mutualiste (par exemple, certains arthropodes se fixent des anémones sur le dos pour se protéger des prédateurs).


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