Donnant-donnant : comment la sauge impose la pollinisation aux abeilles

Hymenoptera ; Apis mellifera

La sauge possède un mécanisme très particulier pour garantir sa pollinisation par les abeilles. Ses fleurs parviennent, grâce à un système de levier, à coller les étamines sur le dos des abeilles.

Dépot de pollen par les étamines de la sauge sur le thorax d'une Apis mellifera.
Etamines de la sauge plaquée sur le dos d’une abeille

En effet, les étamines (organes mâles des fleurs qui portent le pollen) et le pistil (organe femelle connecté aux graines) des fleurs de sauge sont situées en haut de la fleur. Le nectar est lui au fond des fleurs de sauge qui sont très profondes pour des abeilles mellifères. Pour accéder au nectar, elles doivent donc aller le plus loin possible au fond de la fleur. Deux des étamines des fleurs de sauges sont stériles, elles sont appelées palettes et servent de balancier. Pour accéder au fond des fleurs et boire le nectar, les abeilles sont obligées d’appuyer sur les deux étamines stériles. Ces deux étamines stériles sont connectées aux étamines non-stériles de la fleur, lorsque les abeilles appuient dessus, cela produit un effet balancier qui plaque les étamines de la fleur sur le dos de l’abeille. Ce contact entre les étamines non stériles et le thorax des abeilles libère des grains de pollens qui se retrouvent sur le dos de l’abeille. Le pistil des fleurs de sauge, lui, pend à l’avant de fleurs de manière à obliger l’abeille à entrer en contact avec lui.

La sauge possède un système de pollinisation particulier : elle oblige les abeilles à plaquer les étamines sur leurs dos pour y déposer le pollen.
Mécanisme de pollinisation de la sauge à l’aide de palettes balanciers
Fleur de sauge pollinisée par un système de balancier.
Pollinisation par les abeilles

Les étamines déposent donc du pollen sur le dessus du thorax de l’abeille, tandis que le pistil récupère le pollen précédemment déposé par une autre fleur.

Abeille solitaire à l'intérieur d'une fleur de sauge.
Etamines et pistil d’une fleur de sauge

Certains hyménoptères ont trouvé une parade : les bourdons ou les xylocopes percent les pétales des fleurs trop longues près des cellules nectarifères pour accéder plus facilement au nectar, sans polliniser la plante.


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