La couleuvre de Montpellier, Malpolon monspessulanus

La Couleuvre de Montpellier, membre de la famille des Lamprophiidae, se distingue en tant que serpent diurne, pouvant atteindre exceptionnellement 2,55 m. Sa morphologie svelte et sa tête étroite caractérisent cette espèce, les mâles surpassant généralement les femelles, atteignant en moyenne 2 m contre 1,3 m et pesant jusqu’à 1.5kg [1].

Quelles sont les caractéristiques physiques de la couleuvre de Montpellier ?

Sa coloration variant du brun au verdâtre avec un ventre uniformément jaune, la Couleuvre de Montpellier chasse à vue, se nourrissant de lézards, serpents, oiseaux, ou petits mammifères. Son venin agit progressivement sur sa proie en 24 à 48 heures.

Comment différencier la couleuvre de Montpellier de la couleuvre à collier, Natrix natrix ?

Il est assez facile de distinguer la Couleuvre de Montpellier de la couleuvre à collier, Natrix natrix. La couleuvre de Montpellier présente une coloration allant du brun au verdâtre avec un ventre uniformément jaune, contrairement à la couleuvre à collier qui arbore des motifs blancs et noirs distincts sur son dos et des flancs.

Comment se reproduit la couleuvre de Montpellier ?

Se reproduisant d’avril à juin, les femelles déposent de 4 à 14 œufs sous feuilles ou pierres, les nouveaux-nés mesurant de 20 à 35 cm et atteignant la maturité sexuelle en 3 à 5 ans.

Quel est son comportement en situation de danger ?

En situation de danger, elle peut adopter une posture de cobra, souffler fortement, et mordre en dernier recours. Bien que venimeuse, sa dentition opisthoglyphe la rend généralement inoffensive pour l’Homme. Si on la laisse tranquille, cette couleuvre n’est donc pas dangereuse.

Quelle est sa répartition géographique ?

La répartition de Malpolon monspessulanus s’étend du pourtour méditerranéen, incluant le Sahara occidental, l’Algérie, le Maroc, le Portugal, l’Espagne, le sud-est de la France, jusqu’au nord-ouest de l’Italie. Préférant les terrains secs et rocailleux, elle est également observable dans des forêts de chênes verts, près de points d’eau, ou dans les prairies.

À cause du réchauffement climatique, cet animal "à sang froid" est actif de plus en plus longtemps chaque année, car les températures plus chaudes lui permette de bouger plus tôt au printemps et plus tard en automne [2].

Quelles sont les mesures de protection en place ?

Cette espèce est protégée en Europe en vertu de son inscription à l’annexe III de la convention de Berne de 1982. En France, des mesures spécifiques sont mises en place pour assurer sa préservation. Ses principales menaces sont la destruction de ses habitats, des zones naturelles, et sa destruction par des humains la pensant dangereuse.

[1] Carranza, S., Arnold, E. N., & Pleguezuelos, J. M. (2006). Phylogeny, biogeography, and evolution of two Mediterranean snakes, Malpolon monspessulanus and Hemorrhois hippocrepis (Squamata, Colubridae), using mtDNA sequences. Molecular Phylogenetics and Evolution, 40(2), 532-546.

[2] Moreno-Rueda, G., Pleguezuelos, J. M., & Alaminos, E. (2009). Climate warming and activity period extension in the Mediterranean snake Malpolon monspessulanus. Climatic Change, 92(1-2), 235-242.