Le cycle de vie de la coccinelle : fiche complète

Reproduction, oeufs, croissance, mue et métamorphose des coccinelles

La coccinelle, également connue sous le nom de bête à bon dieu, captive l’attention des jeunes et des moins jeunes grâce à son charme attachant. Au-delà de son attrait, elle joue un rôle d’insecte auxiliaire apprécié dans nos jardins, favorisant la croissance et la santé des plantes en éliminant naturellement les insectes nuisibles, sans recourir aux pesticides.

Quel est le cycle de vie de la coccinelle ?

La coccinelle hiberne pendant la saison froide, émergeant au printemps pour la saison de reproduction. Son cycle de vie comprend quatre stades de développement : l’œuf, la larve, la nymphe et l’adulte. Les durées exactes de ces différents stades dépendent des espèces, de la nourriture et de la température de leur environnement [1] [2], et les chiffres ci-dessous sont donnés à titre indicatif. Le cycle de vie de la coccinelle est souvent utilisé en école maternelle et primaire pour enseigner la biologie des insectes, la métamorphose et les relations entre espèces aux enfants. Des élevages pédagogiques de coccinelles peuvent être mis en place dans les écoles. Voici un résumé de son cycle de vie :

  • 1. L’Œuf : Après l’accouplement au printemps, la femelle dépose jusqu’à une centaine d’œufs jaunes en plusieurs petits groupes sur des feuilles infestées de pucerons. Ces œufs, d’une taille d’environ 1,5 à 2 mm, sont soigneusement répartis pour éviter une compétition excessive entre les larves. Le processus d’éclosion des œufs dure de 3 à 10 jours en fonction des espèces et de la température.
  • 2. La larve : Les œufs éclosent pour donner naissance à des larves de couleur bleu-gris, mesurant entre 8 et 10 mm. Arborant des points noirs et oranges, ces larves à corps mou et allongé diffèrent considérablement des coccinelles adultes. Initialement, elles se nourrissent de l’enveloppe des œufs, puis des pucerons présents sur la feuille. En cas de pénurie alimentaire, les larves de coccinelles n’hésite pas à manger les oeufs des autres coccinelles. Les larves muent cinq fois, selon l’espèce [3] [4].
  • 3. La nymphe : Après un développement d’environs 9 jours à un mois, les larves se fixent sur la feuille, muent et forment une enveloppe dans laquelle elles restent immobiles pendant une semaine. Cette phase, appelée nymphe, se caractérise par une apparence jaune et noire. Les nymphes mesurent environs la même taille que les adultes, de 5 à 7 mm.
  • 4. L’adulte : Au bout de 4 à 8 jours (en moyenne), l’adulte émerge de la nymphe. La métamorphose se déroule en une vingtaine de minutes. L’adulte, initialement jaune avec des points blancs à peine visibles, acquiert sa couleur rouge caractéristique en à peine quelques heures. L’ancienne peau, appelée exuvie, reste attachée à la feuille jusqu’à ce que le vent et la pluie la déplacent.

Ce cycle complet, de l’œuf à l’adulte, s’étend sur environ un mois, avec une émergence généralement au printemps. En une seule année, deux générations de larves peuvent généralement se succéder, une au printemps et une en début d’été, faisant de la plupart des espèces de coccinelles des insectes à cycle de vie dit bivoltin.

Alimentation de la coccinelle

La plupart des espèces de coccinelles sont insectivores. Les coccinelles jouent un rôle de prédateurs efficaces des pucerons, cochenilles et aleurodes. Tant les larves que les adultes se nourrissent d’insectes tels que pucerons et cochenilles, contribuant ainsi à protéger les plantes des ravageurs.

En tant que prédatrice exceptionnelle, la coccinelle se révèle être une alliée précieuse pour les jardiniers. Avec un appétit vorace, elle peut éliminer jusqu’à une centaine de pucerons et autres insectes nuisibles par jour. Sa capacité à débarrasser les cultures des ravageurs tout en préservant la santé des jardins en fait une alternative plus saine et efficace aux pesticides chimiques.

Hibernation de la coccinelle

Associée aux saisons chaudes, la coccinelle hiberne pendant l’hiver. Durant les mois de septembre et d’octobre, elle recherche des sites d’hibernation tels que des fissures de façades, des chambranles de fenêtres ou des espaces sous les planches. Pendant cette période, elle vit sur ses réserves de graisse, diversifiant son régime alimentaire en raison de la diminution des pucerons.


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Notes et références

[1Lanzoni, A., Accinelli, G., Bazzocchi, G. G., & Burgio, G. (2004). Biological traits and life table of the exotic Harmonia axyridis compared with Hippodamia variegata, and Adalia bipunctata (Col., Coccinellidae). Journal of Applied Entomology, 128(4), 298-306.

[2Farhadi, R., Allahyari, H., & Chi, H. (2011). Life table and predation capacity of Hippodamia variegata (Coleoptera : Coccinellidae) feeding on Aphis fabae (Hemiptera : Aphididae). Biological Control, 59(2), 83-89.

[3Cottrell, T. E. (2005). Predation and cannibalism of lady beetle eggs by adult lady beetles. Biological Control, 34(2), 159-164.

[4Snyder, W. E., Joseph, S. B., Preziosi, R. F., & Moore, A. J. (2000). Nutritional benefits of cannibalism for the lady beetle Harmonia axyridis (Coleoptera : Coccinellidae) when prey quality is poor. Environmental Entomology, 29(6), 1173-1179.



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