Publié le 9 mars 2025 et mis à jour le 9 mars 2025.
Comment reconnaître les cellules royales, d’ouvrières, de faux-bourdons et les alvéoles de miel et pollen dans une ruche
Identifier les différents types de cellules d’une ruche

Comment reconnaître les alvéoles d’une ruche ? En bref : les cellules d’ouvrières sont petites et plates, celles des faux-bourdons plus grandes et légèrement bombées, les cellules royales sont pendantes et allongées, toutes ont un aspect mat car la cire est mélangée à la soie produite par les larves. Le miel est stocké dans des alvéoles operculées lisses faites uniquement de cire, tandis que le pollen, coloré, reste non operculé. Identifier ces structures aide à surveiller la colonie et prévenir les problèmes. Voici une fiche utile, rapide et illustrée :
Tout bon apiculteur ou apicultrice doit pouvoir reconnaître les différents types d’alvéoles d’une ruche pour pouvoir surveiller l’état de la colonie et anticiper ses besoins. Les abeilles construisent des alvéoles de formes et de tailles variées selon leur fonction et leur contenu. Observer attentivement un cadre permet de distinguer les cellules destinées aux reines, aux ouvrières, aux faux-bourdons (abeilles mâles) et au stockage du miel ou du pollen.

Les alvéoles contenant des larves et pupes d’abeilles
Les alvéoles contenant du couvain sont ouvertes au début et contiennent des oeufs ressemblant à un tout petit grain de riz. Ces oeufs éclosent et deviennent des larves, potelées comme un bonhomme Michelin et baignant toujours dans une flaque de gelée royale blanchâtre. Les larves grandissent puis operculent leurs cellules. Les larves fabriquent un cocon de soie que les ouvrières mélangent à la cire, ce qui donne aux opercules d’ouvrières, reines et faux-bourdons un aspect mat avec une texture feutrée, alors que celles contenant du miel sont lisses et cireuses.
On peut différencier les cellules d’ouvrières, de faux-bourdons et les cellules royales contenant une reine assez facilement, voici comment :
Les alvéoles d’ouvrières
Ce sont les plus nombreuses dans une ruche en bonne santé. Les cellules d’ouvrières ont une forme hexagonale régulière et mesurent environ 4,6 à 5,5 mm de diamètre [1]. Les cellules sont généralement plus profondes et larges lorsque les abeilles les bâtissent pour la première génération d’ouvrières, et avec le temps des débris s’y accumulent et la taille des cellules se réduit [2]. Les alvéoles contenant des ouvrières ont un opercule plat, au même niveau que le reste du cadre.

Les alvéoles de faux-bourdons
Elles sont plus grandes que celles des ouvrières, avec un diamètre de 6,5 à 7 mm. Leur opercule, une fois fermé, est légèrement bombé, contrairement à celui des cellules d’ouvrières qui est plat. On retrouve généralement les cellules de faux-bourdons sur les cadres de côté, ou en dessous du couvain d’ouvrières en bas des cadres. Dans une colonie d’abeilles sans reine, les ouvrières peuvent cependant se mettre à pondre du couvain de faux-bourdon partout, y compris au centre des cadres.

Les cellules royales ou alvéoles de reines
Elles sont bien distinctes des autres. Plus grandes et de forme allongée, elles pendent et ressemblent un peu à une cacahuète accrochée verticalement au cadre. Elles apparaissent souvent en bas des cadres ou sur les côtés et servent à élever de nouvelles reines. Ces cellules sont fragiles et peuvent facilement être abîmées lors d’une visite, si elles sont frottées aux cadres opposés. Il est toujours mieux de retirer un cadre de côté pour faire de la place dans une ruche et pouvoir retirer les cadres délicatement sans risquer d’abîmer des cellules royales, qui peuvent être utiles par exemple si la colonie n’a plus de reine.
Maintenant que vous savez comment différencier leurs cellules, apprenez aussi à différencier les reines, ouvrières et faux-bourdons adultes.
Les alvéoles contenant de la nourriture
Les alvéoles de miel
Les alvéoles de miel ouvertes contiennent du nectar ou du miel liquide, brillant et translucide, jamais blanc comme la gelée royale. Elles sont similaires aux cellules d’ouvrières car elles ont des opercules plats au même niveau que le reste du cadre, jamais bombés. Une fois pleines, les abeilles les operculent avec une fine couche de cire. Ces opercules ont un aspect légèrement plus clair et cireux que ceux des cellules de couvain et il est plus difficile de distinguer les cellules les unes des autres. Le miel est généralement stocké sur les côtés de la ruche, dans les hausses, au-dessus du couvain ou parfois en fines bandes sur les côtés du couvain.

Les cellules de pollen
Mélangé avec du nectar et compacté dans les alvéoles, le pollen stocké sous forme de "pain d’abeille" présente souvent des couleurs vives (jaune, orange, rouge, brun). Il sert de nourriture riche en protéines pour les larves et les jeunes abeilles. Les cellules de pollen ne sont jamais operculées et sont généralement situées sur les cadres de côté de la ruche ou à la périphérie du couvain. Dans de rares cas, les abeilles scellent une cellule contenant du pollen si elles le jugent impropre à la consommation. Il est alors conseillé de remplacer le cadre s’il ne contient pas de couvain.
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Notes et références
[1] Yang, S., Deng, S., Kuang, H., Zhou, D., Gong, X., & Dong, K. (2021). Evaluating and comparing the natural cell structure and dimensions of honey bee comb cells of Chinese bee, Apis cerana cerana (Hymenoptera : Apidae) and Italian bee, Apis mellifera ligustica (Hymenoptera : Apidae). Journal of Insect Science, 21(4), 1.
[2] Sipos, T., Donkó, T., Csóka, Á., Kiss, T., & Keszthelyi, S. (2023). Comparative micro-computed tomographic analysis of the structure of brood cells and its effect on the development of the pupae of honey bee (Apis mellifera). European Journal of Entomology, 120.