Donnant-donnant : comment la sauge impose la pollinisation aux abeilles
Hymenoptera ; Apis mellifera


La sauge possède un mécanisme très particulier : deux de ses étamines (l’organe qui produit le pollen chez les plantes à fleurs) sont stériles et servent de balancier.

En effet, les étamines et le pistil des fleurs de sauge sont situées en haut de la fleur. Le nectar est lui au fond des fleurs de sauge qui sont très profondes pour des abeilles mellifères. Pour accéder au nectar, elles doivent donc aller le plus loin possible au fond de la fleur. Elles sont alors obligées d’appuyer sur les étamines stériles (palettes) et cela produit un effet balancier qui plaque les étamines de la fleur sur le dos de l’abeille. Le pistil pend de manière à obliger l’abeille à entrer en contact avec lui.

Les étamines déposent donc du pollen sur le dessus du thorax de l’abeille, tandis que le pistil récupère le pollen précédemment déposé par une autre fleur !

Certains hyménoptères ont trouvé une parade : les bourdons ou les xylocopes percent les pétales des fleurs trop longues près des cellules nectarifères pour accéder plus facilement au nectar, sans polliniser la plante.