Publié le 4 mai 2010 et mis à jour le 20 mars 2024.
Abeilles coucou du genre Nomada
Hymenoptera, Apidae, Nomadinae
Les guêpes coucou du genre Nomada sont des guêpes solitaires parasites d’abeilles solitaires. On peut les observer en France au printemps lorsque les abeilles hôtes construisent leurs nids. Les guêpes coucous s’introduisent dans les nids des abeilles, plus précisément des andrènes, et y pondent leurs oeufs. Les Nomada ne sont pas les seules guêpes coucou présente en France. Les chrysides, en particulier la chryside enflammée Chrisis ignita, sont aussi des parasites d’abeilles solitaires.
Cet article regroupe des macrophotographies de guêpes parasites d’abeilles solitaires dites "guêpes coucou" du genre Nomada, cherchant des nids d’abeilles solitaires où pondre leurs oeufs. Ce sont particulièrement les Andrènes qui sont victimes des guêpes coucou du genre Nomada.



On qualifie ces guêpes solitaires de guêpes "coucou" par comparaison avec les oiseaux du même nom qui parasitent les nids d’oiseaux d’autres espèces. Les coucous, chez les oiseaux, pondent leurs oeufs dans les nids des autres oiseaux. Les oiseaux parasités ne réalisent pas que les oeufs des coucous et leurs petits ne sont pas les leurs, et les élèvent. Lorsqu’un animal vole les resources d’autres animaux, on parle de cleptoparasitisme.

La guêpe coucou procède de la même façon : elle repère une abeille solitaire (généralement du genre Andrena), la suit, et, lorsque cette abeille sort de son nid, elle s’y introduit et pond un oeuf dans les cellules fabriquées par l’abeille hôte.

Une fois qu’elle a repéré un nid d’abeille solitaire (un trou dans la terre, souvent avec un petit monticule de terre autour), la guêpe coucou s’immobilise et attends la sortie de l’abeille. Une fois que l’abeille est sortie, la guêpe coucou rentre dans son nid et ponds ses oeufs.

Ces guêpes coucous sont nombreuses et, bien qu’elles ne transportent pas de pollen pour fabriquer des réserves pour leurs larves (puisqu’elles parasitent les cellules des abeilles solitaires), elles participent à la pollinisation des fleurs.



Les guêpes coucou ont un vol rapide, elles peuvent faire du sur-place :


Guêpe coucou sur une toile d’araignée :

Articles liés
-
Comment reconnaître les cellules royales, d’ouvrières, de faux-bourdons et les alvéoles de miel et pollen dans une ruche
Reconnaître les alvéoles d’une ruche permet d’anticiper l’état de la colonie. Voici un guide rapide pour permettre aux apiculteurs et apicultrices d’identifier facilement les cellules royales, les cellules de faux-bourdons ou d’ouvrières ainsi que celles contenant du pollen ou du miel.
-
Les guêpes potières ou maçonnes
Avez-vous déjà observées de minuscules poteries accrochées sur le mur de votre maison ? C’est l’oeuvre des guêpes potières, aussi appelées guêpes maçonnes, qui construisent ces structures en terre pour y pondre leurs oeufs.
-
Essaimage des fourmis Lasius umbratus
Certaines reines fourmis ne fondent pas leur colonie toute seule, mais parasitent d’autres colonies de fourmis dont elles remplacent la reine. C’est le cas de certaines fourmis du genre Lasius, comme l’espèce Lasius umbratus.