Les guêpes de la famille des Torymidae, des parasites de plantes

Insectes, Hyménoptères, Torymidae

La famille des Torymidae, également connue sous le nom de torymidés ou de guêpes torymides, est un groupe de guêpes solitaires généralement parasitoïdes et extrêmement diversifié. Ces petites guêpes sont sans danger pour les humains et ont un rôle important dans la nature et pour la régulation de certains insectes néfastes aux cultures. Les Torymidae appartiennent à l’ordre des Hyménoptères, qui comprend également les abeilles, les guêpes et les fourmis. La classification des Torymidae est incertaine, mais la plupart des scientifiques s’accordent à diviser les Torymidae au moins en deux familles (parfois jusqu’à 6 [1]). Les deux principales sous-familles sont les Toryminae et les Megastigminae.

Petite guêpe noire et grise avec des reflets verts sur un morceau de bois. Cette guêpe est un insecte de l'ordre des hyménoptères et de la famille des Torymidae. Il possède un long ovipositeur au bout de l'abdomen qui ressemble à un dard ou à un aiguillon.
Petite Guêpe Torymidae
Cette petite guêpe verte de la famille des Torymidae possède un long oipositeur ressemblant à un dard ou à un aiguillon. Elle inspecte l'entrée du nid d'une autre guêpe dans du bois, sur un hotel à insectes.
Guêpe Torymidae inspecte le nid d’un autre hyménoptère
La nymphe d'un insecte de l'ordre des hyménoptères et de la famille des Torymidae. Cette es[èce parasite d'autres hymémoptères, ici un Cynipidae.
Torymidae (nymphe)

La morphologie des Torymidae

Les guêpes de la famille des Torymidae sont généralement de petite taille, mesurant souvent moins d’un centimètre de longueur. Leur morphologie varie en fonction des espèces, mais elles présentent généralement un corps mince avec un gros abdomen et de longues antennes. À l’arrière de leur corps, les guêpes Torymidae femelles ont un long ovipositeur (comme les ichneumons) qui leur permet de pondre leurs oeufs dans les larves d’autres insectes, parfois enterrés dans le sol ou à travers le bois. La couleur de leur corps peut varier du noir au brun en passant par le jaune, le bleu, le vert et le rouge en fonction des espèces. De nombreuses espèces sont iridescentes et ont donc des reflets métalliques, en particulier les espèces bleues et vertes qui sont assez communes.

Quel est le cycle de vie des Torymidae ?

Ces guêpes sont principalement parasitoïdes, ce qui signifie qu’elles pondent leurs œufs dans le corps d’autres insectes, souvent des larves d’insectes xylophages (insectes qui mangent le bois) ou phytophages (insectes qui mangent les plantes), comme les coléoptères, les lépidoptères et même certaines autres guêpes comme celles qui causent les galles du rosier ou du châtaigner [2]. Les hôtes des guêpes de la famille des Torymidae sont extrêmement variés et incluent même les oeufs de certaines mantes [1]. Une fois que les œufs des Torymidae ont été pondus, les larves qui en émergent se développent en consommant leur hôte de l’intérieur.

De quoi se nourrissent les Torymidae ?

Les guêpes Torymidae adultes se nourrissent généralement en butinant le nectar des fleurs, contribuant ainsi à la pollinisation de nombreuses plantes. Cependant, leurs larves des espèces parasitoïdes se nourrissent exclusivement de leurs hôtes dans lequel elles ont été déposées.

Importance agricole des guêpes Torymidae

Bien que les Torymidae soient relativement méconnues du grand public, elles sont communes et jouent un rôle important dans l’équilibre des écosystèmes naturels et dans l’agriculture. En régulant les populations d’insectes ravageurs, ces guêpes contribuent à la préservation des cultures. Les guêpes Torymidae sont généralement des insectes auxiliaires importants pour l’agriculture et qui peuvent réduire ou remplacer l’utilisation de pesticides chimiques.

Il faut cependant préciser que bien que la plupart des espèces soient en effet parasitoïdes d’autres insectes souvent néfastes aux cultures, certains Torymidae peuvent aussi endommager les plantes. Par exemple, certaines espèces pondent leurs oeufs dans les graines de sapins [3] ou dans les pistaches [4].


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Notes et références

[1Jansta, P., Cruaud, A., Delvare, G., Genson, G., Heraty, J., Krizkova, B., & Rasplus, J. Y. (2018). Torymidae (Hymenoptera, Chalcidoidea) revised : molecular phylogeny, circumscription and reclassification of the family with discussion of its biogeography and evolution of life‐history traits. Cladistics, 34(6), 627-651.

[2Murakami, Y., & Gyoutoku, Y. (1991). Colonization of the imported Torymus (Syntomaspis) sinensis Kamijo (Hymenoptera : Torymidae) parasitic on the chestnut gall wasp (Hymenoptera : Cynipidae).(5) Mortality of Torymus spp. by native facultative hyperparasitoids. In Proceedings of the Association for Plant Protection of Kyushu (Vol. 37, pp. 194-197).

[3Mailleux, A. C., Roques, A., Molenberg, J. M., & Grégoire, J. C. (2008). A North American invasive seed pest, Megastigmus spermotrophus (Wachtl)(Hymenoptera : Torymidae) : Its populations and parasitoids in a European introduction zone. Biological Control, 44(2), 137-141.

[4Rice, R. E., & Michailides, T. J. (1988). Pistachio seed chalcid, Megastigmus pistaciae Walker (Hymenoptera : Torymidae), in California. Journal of economic entomology, 81(5), 1446-1449.



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