La couleuvre vipérine, Natrix maura
Reptiles, Squamates, Serpents, Natricidae, Natrix maura
Où vit la couleuvre vipérine ?
Ne vous laissez pas avoir par ses petits airs de vipères. La couleuvre vipérine n’est en rien dangereuse et ne produit pas de venin. Pourtant, il est déconseillé de l’attraper : pour se défendre, les excrète des substances très nauséabondes lorsqu’elle est dérangée. Vous aurez beau vous laver les mains, l’odeur vous poursuivra quelques jours.
On la rencontre en Europe dans la moitié Sud de la France, en Espagne, au Portugal, en Sardaigne et dans le Nord de l’Afrique.
On la trouve à proximité des habitats riches en zones humides, en étangs, mares et ruisseaux avec des pierriers exposés au soleil, où elle se réchauffe lorsqu’elle sort de l’eau. Elle est capable de passer de nombreuses minutes en apnée dans les mares et les étangs qu’elle fréquente si elle est effrayée. C’est un poisson piscivore qui se nourrit aussi de petits amphibiens comme les têtards, les larves de tritons et larves de salamandres.
Couleuvre vipérine se réchauffant au soleil sur une pierre :
Comment différencier la couleuvre vipérine des vraies vipères ?
La distinction entre la couleuvre vipérine et les vraies vipères comme la vipère aspic est assez simple : les couleuvres possèdent des pupilles rondes alors que les vipères ont des pupilles ovales. De plus, les couleuvres ont très peu d’écailles sur la tête, alors que les couleuvres ont une multitude de petites écailles.
Les couleuvres vipérines sont de petits serpents, les femelles les plus grandes atteignent environ un mètre de longueur et les mâles ne dépassent pas 80 centimètres de long [1].
Couleuvre vipérine, on distingue bien la pupille ronde du petit serpent :
La couleuvre vipérine est-elle menacée ?
Comme la couleuvre à collier, la couleuvre vipérine passe beaucoup de temps dans l’eau où elle chasse petits poissons et amphibiens, qui composent en grande partie son régime alimentaire.
Par conséquent, elle est susceptible d’être affectée par le déclin global des populations d’amphibiens actuellement observé dans le monde entier.
Elle est aussi affectée par l’assèchement des zones humides, la déprise pastorale (ou la chasse qui limite la quantité d’animaux forestiers aidant à conserver les milieux ouverts), la fragmentation du paysage par la construction de routes et de bâtiments et la pollution liée à l’agriculture et autres activités humaines.
Enfin, mais dans une moindre mesure, elle est victime de la destruction par des humains mal informés sur les serpents, et cela même alors qu’il s’agit d’une espèce fortement protégée et figurant sur une liste de la convention de Berne. Elle est aussi strictement protégée sur le territoire français, sa capture, sa détention, sa destruction et la destruction de son habitat sont formellement interdits.
Ecologue manipulant une couleuvre vipérine (la personne tenant le serpent est un herpétologue professionnel qui dispose d’une autorisation préfectorale pour la capture des serpents) :
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Notes et références
[1] Diesener G., Wendler F. & Reichholf J. (1986) Batraciens et reptiles. France Loisirs. 292 pages.