Coccinelles de France
Coleoptera ; Coccinellidae

Les coccinelles sont des insectes de l’ordre des coléoptères et de la famille des Coccinellidae. Elles sont parfois appelées bêtes à bon dieu et se nourrissent généralement à l’état adulte comme à l’état larvaire de cochenilles et de pucerons.
Il existe 126 espèces en France métropolitaine. Voici les photos de certaines espèces françaises de coccinelles, que l’on retrouve aussi pour la plupart en Suisse et en Belgique.
- Adalia bipunctata, la coccinelle à deux points. Une coccinelle rouge à deux points noirs très commune dans les jardins de France, de Suisse et de Belgique. Cette espèce est très polymorphe et on trouve des formes de colorations très différentes. Certaines sont noires à taches oranges.
- Aphidecta obliterata, la "coccinelle du mélèze" prédatrice d’un insecte de l’ordre des hémiptères proche des pucerons, du nom de Adelges piceae. Cet hémiptère originaire d’Europe est invasif aux Etats-Unis où il pose des problèmes dans les plantations de sapins ; la coccinelle Aphidecta obliterata y a été introduite par la suite pour lutter contre cet insecte [1]. Sur les photographies macro ci-dessous, la coccinelle porte un acarien qui pratique la phorésie sur sa cuticule :
- Coccinella septempunctata, la coccinelle à sept points, une autre espèce de coccinelle très commune dans les jardin français. On la reconnait facilement à son corps rouge et à ses septs points (trois sur chaque élytre et un demi à la base de chaque élytre, au centre du corps). Sur les macrophotographies ci-dessous, des coccinelles à sept points mangent des pucerons protégés par des fourmis de l’espèce Formica fusca qui tentent de les déloger.
- Coccidula scutellata, une petite coccinelle orange à points noirs et au corps un peu plus allongé que chez les autres coccinelles. Elle mesure environs 3mm de long. On la trouve partout en France dans les milieux humides en été (roselières, marais, tourbières, bords de rivières, prairies humides) où elle mange les pucerons. En hiver, elle rentre parfois dans les maisons mais beaucoup plus rarement que les autres espèces. On trouve en France une espèce proche mais dépourvue de points noirs et aux élytres rougeâtres, Coccidula rufa, qui vit dans le même milieu :
- Cryptolaemus cf montrouzieri, la coccinelle prédatrice de cochenilles farineuses. Originaire d’Australie [2] mais acclimatée en Europe, en Afrique du Nord et en Asie. Cette coccinelle est utilisée en lutte biologique contre les cochenilles (en particulier les cochenilles farineuses en horticulture). Les larves et les adultes de cette coccinelle se nourrissent principalement de cochenilles. Les larves ressemblent à des cochenilles farineuses ! Les adultes, eux, ont un corps noir et une tête orange ou marron. On distingue des soies (poils chez les insectes) blancs sur le corps. Parfois l’arrière des élytres est également de couleur orange ou rouge brique, mais plus sombre.
- Oenopia lyncea, la "coccinelle lynx" une petite coccinelle noire à points jaunes. Il existe deux sous-espèces. La première est Oenopia lyncea lyncea avec des taches jaunes plus grandes sur les élytres et la tache noire sur l’avant du pronotum avec une incision médiane blanche qui remonte presque jusqu’aux élytres. La deuxième sous-espèce est
Oenopia lyncea agnata qui a des taches jaunes plus petites et dont la tache noire du pronotum n’a pas d’incision médiane, ou parfois seulement une petite encoche qui ne remonte pas beaucoup. Sur la photo ci-dessous, il s’agit donc de la coccinelle Oenopia lyncea agnata :
- Oenopia conglobata, la "coccinelle du peuplier", "coccinelle rose", "coccinelle sphérique", "coccinelle des feuillus". Une petite coccinelle rose à points noirs parfois soudés entre eux avec un pronotum blanc taché de noir.
- Harmonia axyridis la coccinelle asiatique. Cette coccinelle invasive est extrêmement polymorphe, elle possède de nombreuses colorations différentes. En raison de ces variations de couleurs, elle est difficile à reconnaître. Cependant, plusieurs indicies aident à l’identifier. C’est une espèce de grande taille (5 à 8mm), plus grande que la plupart des espèces européennes. Lorsque ses élytres sont principalement jaunes ou oranges, elle possède cinq taches formant un M sur le pronotum. Pour les formes aux élytres noires avec des taches oranges ou rouges, le pronotum est blanc sur les bords avec une large bande noire au centre. Il est nécessaire que ces deux critères soient réunis pour différencier la coccinelle asiatique des autres coccinelles, car certaines espèces françaises sont grandes (comme Harmonia 4-punctata, une espèce d’Europe) mais n’ont pas de taches formant un M, ou sont petites mais ont des taches formant un M (Adalia bipunctata, Adalia 10-punctata) [3].
Forme entièrement orange, sans taches noires, de la coccinelle asiatique :Forme orange à deux petits points noirs de la coccinelle asiatique :
Forme orange à points noirs de la coccinelle asiatique :
Forme orange à points noirs larges de la coccinelle asiatique :
Forme noire à deux points rouges de la coccinelle asiatique :
Forme noire à quatre points rouges de la coccinelle asiatique :
Références
[1] Wylie, H. G. (1958). Observations on Aphidecta obliterata (L.)(Coleoptera : Coccinellidae), a predator of conifer-infesting Aphidoidea. The Canadian Entomologist, 90(09), 518-522.
[2] Merlin, J., Lemaitre, O., & Grégoire, J. C. (1996). Chemical cues produced by conspecific larvae deter oviposition by the coccidophagous ladybird beetle, Cryptolaemus montrouzieri. Entomologia experimentalis et applicata, 79(2), 147-151.
[3] San Martin G., Adriaens T., Hautier L. et Ottar N. (2005).[[Critères de distinction de la Coccinelle asiatique avec les coccinelles autochtones.
Messages
19 novembre 2022, 08:37, par grangeversanne.daniel
Ce sont bien les meme que j,ai chez moi elle sont toutes regroupées ensemble