La punaise arlequin, Graphosoma italicum
Hemiptera ; Heteroptera ; Pentatomidae ; Graphosoma italicum & Graphosoma semipunctatum

La punaise arlequin, Graphosoma italicum (parfois appelée scutellaire rayée et anciennement nommée Graphosoma lineatum) est une punaise très commune. Son corps rouge vif marbré de longs traits noirs l’empêche de passer inaperçue, surtout lorsqu’elle profite d’un rayon de soleil pour se hisser en haut des grandes ombelles blanches des fleurs de carottes et autres apiacées. Mais ces couleurs, aussi attrayantes soient-elles, sont souvent arborées par les insectes comme un avertissement contre leurs prédateurs... Alors la punaise arlequin serait-elle dangereuse ?

Sa coloration est bien faite pour avertir ses prédateurs : comme d’autres punaises, elle possède des glandes capables de produire une odeur très désagréable et pouvant s’avérer toxique si elle est consommée [1] ! Donc pas de danger pour les humains, même s’il vaut mieux se tenir à l’écart de cette punaise qui peut s’avérer nauséabonde. Cette punaise se nourrit de la sève des apiacées sur laquelle on la trouve, en piquant les tiges ou les graines en formation avec son rostre. Sa présence au potager n’est donc pas un réel problème.
Photographies d’une punaise arlequin Graphosoma italicum en train de se nourrir de graines en formation sur une apiacée (fenouil) dans un jardin à Paris :
Une autre espèce, plutôt présente dans le Sud de la France, ressemble fortement à la punaise arlequin. Seulement, cette deuxième espèce, Graphosoma semipunctatum, possède des points sur l’avant du corps à la place des rayures continues que l’on observe chez Graphosoma italicum. Une autre différence facile à voir : l’arlequin possède des pattes noires, alors que celles de Graphosoma semipunctatum sont rouges orangées...




Merci à A. Boulet pour les déterminations et le specimen de G.semipunctatum.