IBGN
Les I.B.G.N (IBGN) ou Indice Biologique Global Normalisé servent à qualifier les milieux aquatiques et la qualité de l’eau. Ils se basent sur des données de présence et d’abondance de certaines espèces d’insectes et d’autres arthropodes considérés comme des organismes bioindicateurs, c’est à dire qui reflètent des paramètres physiques ou chimiques du milieu.
L’échantillonnage des invertébrée dans le cadre des IBGN se fait selon un protocole standardisé (norme AFNOR T-90 350). Les IBGN ont en effet été mis en place pour classer de manière objective les cours d’eau : « L’Indice Biologique Global constitue une information synthétique exprimant l’aptitude d’un cours d’eau courante au développement des invertébrés benthiques toutes causes confondues. Il permet un classement objectif des qualités biogènes de sites appartenant à des systèmes différents, naturels, modifiés, artificiels ou diversement dégradés » (Verneaux et coll., 1982).
Le protocole de calcul de l’indice I2M2 est désormais de plus en plus utilisé à la place du protocole IBGN. Comme l’IBGN, l’indice invertébrés multimétrique (I2M2) est un indice biologique utilisé pour évaluer la qualité des cours d’eau et des rivières. Il est utilisé pour mesurer la santé de l’écosystème aquatique en évaluant la diversité et l’abondance des invertébrés présents dans l’eau.
L’I2M2 est basé sur l’idée que les invertébrés aquatiques sont des indicateurs sensibles de la qualité de l’eau et de la santé de l’écosystème. Les invertébrés sont échantillonnés sur le fond des cours d’eau et classés en fonction de leur tolérance à la pollution. Les espèces sensibles à la pollution sont moins abondantes dans les zones où l’eau est de mauvaise qualité, tandis que les espèces tolérantes à la pollution sont plus abondantes.
L’I2M2 utilise ensuite une formule mathématique pour convertir les données de l’échantillonnage des invertébrés en un score qui indique la qualité globale de l’écosystème. Plus le score est élevé, meilleure est la qualité de l’eau et de l’écosystème.
L’I2M2 est largement utilisé dans la surveillance de la qualité de l’eau et de l’environnement, notamment par les organismes gouvernementaux responsables de la gestion des ressources en eau.
Pour aller plus loin, voir :
Genin, B., Chauvin, C., & Ménard, F. (2003). Cours d’eau et indices biologiques : pollution, méthodes, IBGN. Educagri éditions.
Archaimbault, V., & Dumont, B. (2010). L’indice biologique global normalisé (IBGN) : principes et évolution dans le cadre de la directive cadre européenne sur l’eau. Sciences Eaux et Territoires, (1).
-
Les Noteridae, des coléoptères aquatiques proches des dytiques
Les coléoptères de la famille des Noteridae sont des insectes aquatiques proches des dytiques (Dytiscidae). Ils vivent dans les mêmes habitats, ont le même régime alimentaire, mais quelques subtilités morphologiques permettent de les distinguer.
La famille des notères ou Notoridae regroupe en France trois espèces, qui se distinguent des dytiques ou Dytiscidae (voir l’article sur les dytiques de France) par leur ventre plat et leur métacoxas larges, en forme de plaque, ou par leurs coxas (…) -
Le dytique utilise ses ailes pour vivre sous l’eau !
Les dytiques sont des insectes aquatiques de l’ordre des coléoptères et de la famille des Dytiscidae. Ils sont prédateurs d’autres insectes, d’arthropodes et de petits amphibiens à l’état de larves et d’adultes. Ils nagent à l’aide de leurs pattes arrières, et respirent en capturant de l’air sous leurs élytres. Ils font partie des insectes les plus courants dans les mares, les étangs et les bassins où il n’y a pas de poissons.
-
Les larves de chironomes ou vers de vase
Les larves de chironomes sont les vers de vase rouges bien connus des pêcheurs et des aquariophiles : les poissons en raffolent. L’adulte ressemble à un moustique mais ne pique pas.
-
Les gammares, de petits crustacés aux allures de crevettes
Les gammares ressemblent à de petites crevettes d’eau douce, mais sont en réalité des amphipodes. Elles souvent présentes sous les pierres des rivières, voici tout ce qu’il faut savoir sur leur habitat, conditions de vie, reproduction et alimentation.
-
Ne vous laissez pas avoir : les larves de libellules sont de redoutables prédatrices
Les larves de libellules sont de redoutables chasseresses. Embusquées dans la vase, cachées sous les feuilles et autres sédiments des mares, elles capturent les proies en projetant leur masque ou labium sur leurs proies.
-
Le gyrin ou tourniquet, un coléoptère nageur
Les gyrins ou tourniquets sont de petits coléoptères souvent noirs ou bruns de la famille des Gyrinidae qui chassent des proies à la surface de l’eau ou mangent de petits insectes morts. Ils flottent la plupart du temps, mais zigzaguent ou tournent sur eux-mêmes très rapidement lorsqu’ils sont dérangés. On les trouve partout en France, Suisse et Belgique sur les plans d’eaux calmes. Pour ne pas se faire dévorer par les animaux aquatiques ils possèdent une deuxième paire d’yeux composés sous leur corps et produisent des substances toxiques.
-
La larve de dytique, terreur des étangs
Les larves de dytiques sont des coléoptères aquatiques. Les larves de ces insectes, comme les adultes, sont des prédateurs utiles dans les mares car ils chassent les larves de moustiques. Voici leur biologie et cycle de vie.
-
Coléoptères nageurs : le dytique a des rames à la place des pattes
Certains insectes se sont adaptés de manière étonnante à leur environnement. Les pattes des dytiques sont ainsi devenues de véritables rames au cours de l’évolution...
-
L’incroyable rendez-vous des mannes d’éphémères !
Du printemps à l’automne, les mannes (éphémères ou mouches de Mai) s’agglutinent pendant quelques jours sous les lumières des bords de rivières. De loin, on pourrait croire à une nuée de papillons s’épuisant sous les lampadaires.
-
Un porte-bois terrestre : le trichoptère qui n’aime pas l’eau
Les trichoptères (phryganes) sont des insectes bizarres : leurs larves se tissent une maison avec les matériaux disponibles sur le moment... Généralement aquatiques, quelques rares espèces préfèrent vivre sur terre, comme Enoicyla pusilla !
-
Les Aselles, des herbivores d’eau douce
Les aselles sont des cloportes d’eau douce présents dans les mares. Ils se nourrissent principalement de matière organique en décomposition et sont les proies de prédilection de nombreux animaux.
-
Les nèpes : des punaises mangeuses de poissons !
La nèpe est une terreur des mares et étangs : cette punaise aquatique prédatrice s’attaquerait même aux larves d’amphibiens et aux petits poissons, dont elle aspire le contenu à l’aide de son puissant rostre piqueur.
-
La ranâtre, Ranatra linearis, une grande punaise aquatique
La ranâtre, Ranatra linearis, est une grande punaise aquatique. Son corps étroit et allongé rappelle celui des phasmes bâtons. C’est une punaise prédatrice d’insectes et d’arthropodes aquatiques que l’on rencontre dans de nombreuses mares, étangs et bassins. Elle est souvent parasitée par des larves d’acariens aquatiques.
La ranatre (Ranatra linearis) est une punaise aquatique de la famille des Nepidae, comme la nèpe. Il n’y a en France qu’une seule espèce du genre Ranatra. D’après le (…) -
Le défi de l’Hydrophile : être adapté à la course, au vol et à la nage en apnée !
Les hydrophiles sont des insectes de l’ordre des coléoptères. Pour respirer, ils stockent l’air sous leur corps, ce qui donne un aspect très brillant et argenté à leur ventre. C’est un des plus grands coléoptères de France, et il cumule les records : l’hydrophile maîtrise aussi bien la course à pied que le vol ou la nage !
-
Les naucores et les corises : des punaises aquatiques
Dans l’eau aussi, les insectes sont nombreux. Qu’il s’agisse de coléoptères comme le dytique, ou de punaises comme les naucores et corises, ils possèdent souvent des adaptations étonnantes à la nage et à la respiration en milieu aquatique. Les corises (famille des Corixidae) et les naucores (famille des Naucoridae) sont des punaises aquatiques prédatrices qui se rencontrent dans les mares et les étangs. Elles y chassent de petits invertébrés. Elles sont capables de produire des sons audibles depuis les berges, ce qui leur vaut le nom de cigale d’eau. Certains corises ressemblent également aux mouches de la famille des syrphes.
-
L’incroyable guêpe qui plonge pour parasiter des larves aquatiques
Agriotypus armatus est une guêpe parasite dont la larve se développe en dévorant des larves de trichoptères aquatiques. Son cycle est compliqué, car la guêpe adulte doit être capable de repérer ses hôtes qui vivent sous l’eau, de ramper jusqu’à eux tout en évitant de se noyer et de percer le solide fourreau des larves de trichoptères pour y pondre ses oeufs. La larve de la guêpe dévore ensuite celle du trichoptère, mais se trouve face à un nouveau dilemme : comment respirer dans l’eau et remonter à la surface une fois son développement terminé ?
-
Mesurer l’impact de la recherche sur l’environnement : c’est pas facile
Les scientifiques ont un rôle au-delà de faire de nouvelles découvertes : celui de partager leurs connaissances avec le grand public et de guider les décisions prises par les gouvernements. Mais comment savoir si la science atteint cet objectif ?
Les scientifiques ont-ils une influence sur la société ? C’est une question essentielle pour beaucoup de chercheurs, surtout pour ceux qui essaient de protéger l’environnement. Ils sont souvent motivés par l’idée de pouvoir directement aider une (…) -
Les plécoptères ou perles
Les plécoptères forment un petit ordre d’insectes discrets, dont les larves aquatiques sont des bioindicateurs de la qualité de l’eau présentes dans les rivières. L’été, les adultes émergent. Ils ont une forme très particulière : ce sont des insectes mous, allongés et plats !