La guêpe à galles du chêne

Cynips quercusfolii


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La Cynips des galles-cerises du chêne ou Cynips quercusfolii est une petite guêpe solitaire qui pond dans les feuilles de chênes, provoquant la formation de galles. Comme chez le cynips du rosier ou le cynips du châtaignier, les galles formées par le Cynips quercusfolii ont une forme très particulières permettant une résistance à la déshydratation, à la prédation, à l’appétence ou même au parasitisme (car il existe des guêpes parasites de guêpes parasites).

Une petite guêpe Cynips quercusfolii sortant d'une galle du chêne.
Cynips des galles-cerises du chêne

Après la ponte d’un oeuf, la plante "réagit" sous la contrainte de substances injectées par la guêpe ou par sa larve. Le venin injecté lors de la piqure par la guêpe entraîne des modifications locales sur les cellules de plante, qui perdent leur spécialisation et recommencent à se diviser. La plante produit alors des cellules inhabituelles qui forment la galle dont se nourrissent les larves de la guêpe. Diverses substances produites par les larves de cynips opèrent de la même manière pour forcer la plante à continuer la fabrication de la galles et de cellules particulières riches en nutriments. La larve se nourrit en effet d’amidon ou de lipides produits par la plante dans la galle, autour de la larve.

Une fois que la larve a emmagasiné assez d’énergie, elle se transforme en nymphe. Lorsque son développement est terminé, la nymphe devient un adulte capable de volet. L’adulte creuse alors un petit tunnel puis un trou de sortie dans la galle.

Cynips des galles-cerises du chêne
Galle du chêne

Cynips quercusfolii a un cycle de reproduction complexe faisant intervenir un cycle de reproduction sexuée et un cycle de reproduction parthénogénétique qui conduisent chacun à la formation de galles de tailles différentes à des saisons différentes.

Cynips des galles-cerises du chêne
Cynips quercusfolii

Toutes les galles des plantes ne sont pas dues à des hyménoptères, les nématodes, acariens, coléoptères, diptères et de nombreux autres groupes sont capable d’en produire, soit pour le développement de leurs larves, soit pour y vivre et se nourrir.


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