Les fourmis piège à mâchoires à la chasse
Hymenoptera ; Ponerinae ; Anochetus africanus madagascariensis ou Anochetus goodmani
Pour attraper les proies les plus rapides, mieux vaut être bien équipé. C’est le cas des fourmis du genre Anochetus qui possèdent, comme celles du genre Odontomachus, des mandibules en forme de piège à mâchoires. Le fonctionnement des mandibules de ces fourmis est expliquée en détail ici, mais il manquait une petite vidéo faite par Myrmecofourmis.fr pour illustrer la manière dont ces fourmis s’y prennent pour capturer leurs proies.
C’est chose faite avec ces ouvrières d’Anochetus goodmani observées en laboratoire en train de se nourrir de petits grillons : les fourmis se déplacent avec les mandibules écartées jusqu’à ce qu’elles détectent un de ces petits orthoptères à l’aide de leurs antennes, elles s’approchent alors doucement de la proie, pour que les soies situées à l’avant de leurs têtes entrent en contact avec le grillon. Les mandibules se referment alors presque instantanément sur la proie que la fourmi paralyse rapidement en lui injectant du venin à l’aide de son aiguillon.
Mais ce n’est pas tout ce que ces fourmis sont capables de faire : comme détaillé dans cet autre article, les fourmis piège à mâchoires utilisent aussi le claquement de leurs mandibules pour échapper à leurs prédateurs !