Mylabris variabilis, le Mylabre inconstant

Coleoptera ; Meloidae ; Mylabris variabilis

Le mylabre inconstant, Mylabris variabilis, est un coléoptère proche des méloés. C’est un insecte du Sud de la France que l’on rencontre principalement sur les fleurs puisqu’il se nourrit de pollen à l’état adulte.

Mylabre inconstant sur une fleur

Ces couleurs vives sont un mécanisme de défense qui sert à prévenir leurs éventuels prédateurs de la toxicité d’une substance qu’ils sécrètent : la cantharidine. Ce moyen de défense est appelé aposématisme.

Mylabre inconstant, photo de dessus sur fond blanc

Cette substance, présente dans l’hémolymphe, est sécrétée hors du corps par certaines espèces de la famille des Méloidés lorsqu’ils se sentent en danger. On peut alors voir se former des gouttelettes rougeâtres au niveau des articulations et sous la tête (très visible chez le "crache-sang"). La cantharidine est une substance très toxique et irritante, il faut donc éviter de manipuler ces insectes, ne pas se toucher les yeux ou la bouche et rapidement se rincer les mains [1].

Mylabre inconstant, de profil sur fond blanc

Les femelles adultes, après la reproduction, creusent le sol à la recherche de pontes de criquets : les larves des mylabres inconstants sont parasites et se développent en dévorant les oeufs ou larves de différentes espèces de criquets [2]. Les nymphes du mylabre inconstant passent alors l’hiver sous la terre à l’état de nymphe, avant de sortir au printemps. Les adultes volent de fleurs en fleurs et se dispersent au fur et à mesure.

Mylabris variabilis creusant le sol
Cette femelle creuse dans le sol probablement pour rechercher des pontes de criquets à côté desquelles elle pourra pondre ses oeufs.

Il existe plusieurs autres espèces de mylabres, comme le très courant mylabre à quatre points (rouge avec des tâches noires).

Mylabre inconstant de face, photo sur fond blanc

[1Doln, A., Buchtová, M., & Loyka, S. (1992). Cantharidin and its detection in forensic toxicology. Soudni lekarstvi/casopis Sekce soudniho lekarstvi Cs. lekarske spolecnosti J. Ev. Purkyne, 37(4), 57-61.

[2Paoli, G. (1920). Considerations on the biological Relations between Locusts and their oophagous Parasites. Rivista di Biologia, 2(4), 387-397.

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